"Chinaman" est un incontournable du western, de la saga d’un Ouest américain dont le héros est un asiatique roi du sabre et des arts martiaux réunis.
Chen Long, dans ce nouvel et dernier opus, est arrivé au bout de sa route et, en un one-shot d’une force déterminée, d’une beauté narrative et graphique impressionnante, il va se battre comme au premier jour d’autant qu’il a une raison impérieuse de le faire, ... un fils, dont il découvre l’existence.
Une poursuite impitoyable, sorte de règlements de comptes apocalyptiques s’engage alors ; ce chant du cygne est un hommage au western, un adieu bouleversant pour les lecteurs et les auteurs qui clôturent, ainsi, en beauté l'histoire du héros.
TaDuc a mis toute sa passion, son immense talent, son affection dans le dessin de cette ultime chevauchée fantastique, dans cette dernière charge héroïque et solitaire d’un homme de bien, ayant traversé bien des traumatismes, qui va au bout de son destin.
Au terme d'un one-shot palpitant, on se prend déjà à regretter Chen Long, personnage entier et valeureux, décalé par rapport au monde qui se met en place autour des exploitations et sociétés de pétrole, sans grands scrupules.
Le point de départ de ce one-shot implique une jeune fille assassinée, appartenant à la famille d’un banquier de Bakersfield en Californie.
Une équipe de l’agence Pinkerton engagée sur l’enquête, va alors tout mettre en oeuvre sur ce qui apparaît, tout d'abord, comme un crime crapuleux mais, qui dissimule, en fait, quelque chose de plus complexe et retors...
A partir de là, on peut dire que tout va s’emballer sur plus de 130 pages. Et Le Tendre ne va pas ménager ses effets, ni son héros pour nous entraîner dans un récit haletant, magistralement dessiné et humainement intense. Un très grand moment de lecture, pimenté à souhait, appelé à devenir une référence future et incontestable de la bande dessinée..
Par C Passionnant
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